Parcours de visite cinématographique souterrain

Grâce aux moyens du cinéma, les souterrains de la citadelle sont animés des faits historiques qui s’y sont en partie déroulés pendant la guerre de 1870. Vous y revivrez l’épisode le plus important de l’histoire de la citadelle, celui du siège de 1870-1871 qui a duré 230 jours. 

Contexte historique

Le chancelier Otto von Bismarck veut accomplir l’unification de l’Allemagne, sous l’égide de la Prusse. Pour cela, il estime qu’une guerre contre la France est nécessaire, et suite à la dépêche d’Ems, la France déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Le ministre de la Guerre estimait que « nous sommes prêts et archiprêts ». La réalité des faits est toute autre, et la débâcle de l’armée française amena beaucoup de soldats à se réfugier à la citadelle. Le commandant Teyssier les accueille au sein de la place forte. Le 8 août 1870, soit deux jours après la défaite française à Woerth-Frœschwiller, les troupes bavaroises installent leurs batteries sur les hauteurs environnant la citadelle. C’est le début du siège.

Déroulement

Dans le corps de garde principal se trouve le point de départ du parcours cinématographique, avec la diffusion de fausses actualités immergeant le visiteur au mois de juillet 1870, et la rencontre avec le soldat Charles-Henri Mondel, à la fois reporter de guerre contemporain et soldat, et qui accompagne le visiteur tout au long du parcours et de l’histoire du siège de Bitche. La fiction se mêle à l’histoire.

Film

Ce docu-fiction réalisé par Gérard Mordillat fait revivre la détermination d’une garnison à défendre la place face aux forces bavaroises, et présente de surprenantes reconstitutions des lieux et de saisissantes scènes de fiction. Le parcours a été voulu comme un téléfilm, en plusieurs épisodes projetés tout au long de la visite.

Le tournage de cette fiction s’est déroulé à l’automne 2005, dans le pays de Bitche et dans les Vosges du Nord pendant trois semaines, et a nécessité la mobilisation de près de 700 figurants, une centaine de techniciens et une quarantaine d’acteurs. Les châteaux de Reichshoffen et de Saverne, ainsi que le camp militaire de Bitche ont servi de décors à cette réalisation.

Réalisateur aguerri et iconoclaste, Gérard Mordillat s’est entouré pour ce tournage d’un casting de choix : Patrick Mille, Jacques Pater, Virginie Ledoyen ou encore François Cluzet. Il a notamment réalisé Fucking Ferdinand en 1987, Corpus Christi en 1997, Simon le Juste en 2001. En 2005, il a reçu le prix RTL/LIRE pour son ouvrage Les vivants et les morts.