Dans l’histoire de l’architecture militaire, la hauteur a souvent été la base de la fortification. Les oppidums gaulois étaient généralement construits sur des positions surplombant les environs, telles des collines ou des plateaux. Plus tard, certains châteaux-forts médiévaux se dressent aussi sur des hauteurs naturelles, et leurs murailles s’élèvent d’autant plus haut.
Mais l’apparition du boulet métallique met fin à cette recherche de la hauteur. En réponse est développée la fortification bastionnée, qui préconise de rabaisser la hauteur des remparts, afin de les rendre moins vulnérables au tir direct, de loin le plus destructeur.
Cependant, le terrain a contraint Vauban et Cormontaigne, les deux bâtisseurs de la citadelle, à s’adapter au terrain. Au lieu d’être rasantes, les remparts s’élèvent à une trentaine de mètres en moyenne. Cette hauteur est encore rehaussée par une levée de terre au-dessus de l’ancien arsenal, idéale pour profiter du panorama environnant avec une belle vue sur les collines boisées des Vosges du Nord, et une table d’orientation !